© Maxime Côté / 2021
© Maxime Côté / 2021
La cartomancie du territoire est un texte composé de témoignages et de réflexions intimes et géopolitiques, sous forme d’un road trip sur la 132 et la 138.
Ainsi commence un nouveau cycle d’écriture. Un cycle sur notre rapport à la terre, au territoire qui nous porte, le territoire de ce que nous sommes. Sur les réserves autochtones et les réserves naturelles, sur la colonisation du territoire et de la pensée. Rencontrer ces gens qu’on ignore mais qui sont les descendants du sol sur lequel on vit, ce sol que l’on piétine, que l’on pille. Rencontrer ceux-là mêmes qui nous ont guéri du scorbut. Ceux qu’on kidnappait vers les pensionnats où sommeillait l’horreur la plus noire. Réfléchir sur l’impact des spiritualités des Premières Nations dans le mode de pensée québécois, occidental.
Philippe a donc entrepris de sillonner le territoire des 11 nations du Québec, comme il l’a fait pour ses autres projets en Palestine, en Israël, en République démocratique du Congo et à bien d’autres endroits. Il a voulu voir ces gens en bordure de nos villes, constater leurs conditions de vie. Mesurer le déracinement et les ravages de l’endoctrinement. Serait-ce encore tabou que de définir notre responsabilité devant la désolation de certaines réserves, devant l’absence de sens, et l’errance mentale et physique dont les amérindiens ont hérité? Ne plus laisser les enfants mourir la bouche collée au tuyau d’échappement. Ne plus laisser notre mémoire s’envoler par la gueule du tuyau d’échappement.
La cartomancie du territoire a bénéficié du soutien de la Fondation Cole, du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts de Montréal. Ce spectacle a également bénéficié d’un appui du Théâtre La Rubrique et d’une importante résidence de création chez Recto-Verso. Le texte est publié chez Atelier 10.
Texte et mise en scène Philippe Ducros
Interprétation (création) Marco Collin, Philippe Ducros et Kathia Rock
Interprétation (reprise) Marco Collin, Philippe Ducros et Sharon Fontaine-Ishpatao
Traduction vers l’innu-aimun Bertha Basilish et Evelyne St-Onge
Images Éli Laliberté
Musique Florent Vollant
Assistance à la mise en scène Jean Gaudreau (création), Charlotte Ménard (reprise)
Conception vidéo Thomas Payette / HUB Studio
Intégration vidéo Antonin Gougeon / HUB Studio
Éclairages et direction technique Thomas Godefroid
Conception sonore Larsen Lupin
Chants Kathia Rock
Costumes Julie Breton
Direction technique Samuel Patenaude (création)
Direction technique Serge Rodrigue (tournée)
Vidéo, sonorisation et régie Gaspard Philippe (tournée)
Direction de production Marie-Hélène Dufort
Répétiteur Xavier Huard
Aide aux costumes pour la création et aux accessoires Robin Brazill
Captation et bande-annonce Camion Productions
Tournée 2021
« Tel un parcours à travers le territoire et à travers l’histoire, La cartomancie du territoire tente de lire l’avenir dans le sol arpenté par les colons, il offre un regard vers l’avant en regardant le passé et ses conséquences sur le présent. La pièce explore l’importance de réappropriation du territoire dans le processus de décolonisation. » – Sors-tu?.ca, Zoé Arcand
Théâtre Périscope
« Il y a […] des moments de poésie et des images impressionnantes et d’une immense beauté. Il y a aussi une réalité puissante, troublante, brutale et qui frappe avec force. […] Un spectacle essentiel. Pour comprendre. » – Journal de Québec, Yves Leclerc
« Un spectacle à la fois sensible et empreint de révolte envers des injustices qui font toujours des ravages de nos jours. » – Le Soleil, Geneviève Bouchard
« Liant le corps au territoire, la pièce – crue, douloureuse, nécessaire – trace la route entre notre pays et notre tiers monde septentrional, entre le mépris de nos actes et la beauté de la résilience des habitants de la Côte-Nord. » – Nuit blanche magazine littéraire, Shana Paquette
Espace Libre
« … l’état des lieux se dresse surtout à travers les témoignages d’autochtones rencontrés par Ducros […] il fait preuve d’un respect indéniable envers une culture de laquelle il espère qu’on puisse apprendre la survie, à l’heure où l’humain met son environnement en danger. » – Le Devoir, Marie Labrecque
« La nouvelle production de Philippe Ducros verse dans le théâtre documentaire et devrait s’avérer l’un des spectacles incontournables par la nécessité du dialogue qu’il entame. Quelques années après Idle No More et en plein cœur de la commission Viens, La cartomancie du territoire brille par sa pertinence. Un théâtre qui résonne au cœur de la cité. » – Voir.ca, Jérémy Laniel
« Basée sur de nombreuses rencontres avec diverses communautés, la création théâtrale et vidéographique qu’est La cartomancie du territoire est un dialogue pertinent et sans œillères. La musique de Florent Vollant tient aussi une place de choix dans la création. L’interprète Kathia Rock chante également sur scène et donne lieu à des moments fort émouvants, tant par ses chants que par sa façon de jouer le texte de Philippe Ducros. » – Espaces autochtones, Radio-Canada, Sophie-Claude Miller
« C’est une pièce de théâtre coup de poing […] que vous devez absolument allez voir. C’est une pièce nécessaire […]. C’est ce que Philippe Ducros creuse à chaque fois, de façon de plus en plus tenue. Et c’est vraiment réussi. » – 15-18, Radio-Canada, Catherine Richer
« S’il est un thème fondamental, éminemment rassembleur, qui supporte le spectacle, […] c’est celui du bien commun: À travers leur combat, c’est notre survie à tous qui se joue. La protection du bien commun, de la beauté, la décolonisation de notre pensée, l’appropriation de notre destinée, de la langue qui l’imagine et la transmet, et du territoire qui la porte. » – revuejeu.org, Christian Saint-Pierre
« Il offre surtout une conclusion pleine de lumière : ‘’Je ne suis pas toi. On vous a tout volé. Je ne volerais pas aujourd’hui votre identité.’’ Cette quête de la place exacte à prendre éclate de justesse dans les tout derniers mots de la pièce : ‘’toi qui a su te relever, apprends-nous la survie’’ . Il me semble, oui, que la place de celui, de celle qui apprend, c’est un bon point de départ pour que la rencontre redevienne possible. Le geste artistique surgit parfois comme une médecine particulièrement puissante – la parole devient ce chemin partagé, ce passage par lequel se reconnaître, et commencer à réparer les dégâts. Est-ce que la littérature peut être un lieu de réconciliation véritable? J’ai besoin de le croire. Comme j’ai besoin de croire que certains mots prononcés en fiction sont porteurs d’un pouvoir de réparation réel, concret. Je dépose dans cette croyance une part de mon espérance, de ma solidarité, et un souhait : que notre présent opaque redevienne peu à peu lisible. Qu’on y défriche quelque chose comme un futur commun. Et qu’on puisse y demander pardon pour nos retards. » – Le Devoir, Véronique Côté
Nous saurons nous adapter aux différentes réalités des lieux de diffusion intéressés. Les données présentées ci-dessous représentent donc notre idéal.
EXTRAIT
« À l’hiver 2015, j’ai décidé d’arrêter de détourner le regard. D’aller voir. Avec l’intuition qu’à travers eux, je comprendrais mieux. Je comprendrais ce qui se passe derrière le paysage de notre modernité, derrière ces pipelines qu’on veut greffer à ses veines, ce pétrole qu’on s’injecte et cette mémoire qu’on coupe à blanc. Comprendre aussi un peu l’épuisement où m’ont plongé mes semaines de 80 heures, cet esclavage moderne que je me suis moi-même imposé. Moi, en tant que peuple, moi, en tant qu’artiste. Moi en tant qu’homme défriché, miné, vidé de ses réserves. »
Saison 2022-2023
Théâtre Jean-Vilar – Vitry-sur-Seine (France) – 14 avril 2023
Maison Folie Wazemmes – Lille (France) – 16 avril 2023
Centre culturel canadien – Paris (France) – 17 avril 2023
Saison 2021-2022
Salle Pauline-Julien* – Montréal, Québec (Canada) – 12 octobre 2021
Quai 5160 – Maison de la culture de Verdun* – Montréal, Québec (Canada) – 14 octobre 2021
Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce* – Montréal, Québec (Canada) – 15 octobre 2021
Maison de la culture Mercier* – Montréal, Québec (Canada) – 16 octobre 2021
Fabrique de théâtre – Bastia, Corse (France) – 21-22 octobre 2021
Musée des Confluences (Festival Sens Interdits) – Lyon (France) – 26-27-28 octobre 2021
Théâtre de Givors (Festival Sens Interdits) – Givors (France) – 29 octobre 2021
Les Aires – Théâtre de Die et du Diois – Die (France) – 04 novembre 2021
Théâtre de Privas – Privas (France) – 09-10 novembre 2021
Maison des arts de Laval – Laval, Québec (Canada) – 18 novembre 2021
Marché des arts Desjardins – Sorel-Tracy, Québec (Canada) – 19 novembre 2021
Vieux Couvent de Saint-Prime – Saint-Prime, Québec (Canada) – 25 novembre 2021
Théâtre La Rubrique – Jonquière, Québec (Canada) – 26 novembre 2021
Maison de la culture Janine-Sutto* – Montréal, Québec (Canada) – 01 décembre 2021
Centre communautaire d’Anjou* – Montréal, Québec (Canada) – 02 décembre 2021
Théâtre Belcourt – Baie-du-Febvre, Québec (Canada) – 03 décembre 2021
Théâtre des Deux Rives – Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec (Canada) – 13 avril 2022
ANNULÉ Auditorium de l’école secondaire de Matane – Matane, Québec (Canada) – 22 avril 2022
Centre culturel de Paspébiac – Paspébiac, Québec (Canada) – 24 avril 2022
* Conseil des arts de Montréal en tournée
Saison 2020-2021
Annulée en raison de la COVID-19
Saison 2019-2020
Théâtre Périscope – Québec, Québec (Canada) – 28 janvier au 8 février 2020
Théâtre de la Ville – Longueuil, Québec (Canada) – 21-22 février 2020
Théâtre des Deux Rives – Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec (Canada) – 23 avril 2020 (annulé)
Espace Libre – Montréal, Québec (Canada) – 12 au 23 mai 2020 (annulé)
Saison 2018-2019
La maison des métallos – Paris (France) – 11 au 16 décembre 2018
Création
Espace Libre – Montréal, Québec (Canada) – 27 mars au 07 avril 2018
Ce texte a été présenté sous forme de lecture-spectacle à trois voix (Philippe Ducros, Kathia Rock et Marco Collin), avec chant, vidéo et musique, pour quelques instantanés sur le territoire.
Maison de la littérature – Québec, Québec (Canada) – 24 novembre 2016
Agora des arts – Rouyn-Noranda, Québec (Canada) – 30 novembre 2016
Vieux Couvent de Saint-Prime – Saint-Prime, Québec (Canada) – 02 décembre 2016
Une première version a été lue dans le cadre de l’édition 2015 du Jamais Lu à Montréal.