La tournée de (Dé)tourner sa langue se poursuit ce printemps!

La tournée de (Dé)tourner sa langue se poursuit ce printemps à Montréal dans le cadre du CAM en tournée. Ce solo de Klervi Thienpont s’interroge sur l’insécurité linguistique au Québec en prenant comme assise l’oralité de la langue au théâtre. Il commence en suivant les codes de la conférence. Mais rapidement, tout déraille.

La trame se trouve parsemée de parenthèses poétiques, de bulles souvenirs, de saynètes, de rendez-vous chez la psy, de karaoké, de capsules linguistiques et autres folies. Avec humour, autodérision, intelligence et même une touche de musique, Klervi vulgarise son propos pour le faire résonner en chacun de nous.

Les laissez-passer sont gratuits. Vous n’avez qu’à réserver auprès de la Maison de la culture de votre choix.

En incarnant son propre rôle, en donnant corps à son propos et à ses questionnements (notamment sur ses propres racines d’insécurité linguistique), Klervi Thienpont s’expose à la fois en tant que sujet du spectacle et partie prenante d’un tout plus vaste. Elle met en scène ses réflexions et la complexité de son rapport à sa langue française/québécoise. À travers la langue, c’est notre identité même qui est décortiquée, dans ses blessures, son émancipation, jusqu’à sa capacité de s’ouvrir aux autres et être terre d’accueil.

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Texte, conception sonore et visuelle, mise en scène et interprétation Klervi Thienpont
Assistance de création Guillaume Deman
Direction de recherche Marie-Christine Lesage
Conception d’éclairage, direction technique et régie Thomas Godefroid
Conseil artistique et dramaturgie Philippe Ducros
Poésie Hélène Frédérick

(Dé)tourner sa langue a bénéficié d’une résidence de création au Carrefour culturel de Notre-Dame-des-Prairies grâce au soutien de la Ville de Notre-Dame-des-Prairies.

Ça fait une quinzaine d’années, au moins, que j’ai un problème de bipeur.
C’est un vieux modèle, un conservateur.
Avec le temps, il y a eu comme une mutation.
J’ai réalisé que les fréquences de bips qui m’agressaient le plus,
c’était celles qui sonnaient quand les acteurs ou actrices
prenaient tout d’un coup un accent de faux Parisiens.
Le son du bipeur devenait si fort que j’entendais juste ça.